Celui avec Brutator

Je ne vous raconterai pas en détails chaque tentative infructueuse. Pas envie.
Mais revenons sur celle qui a finalement fonctionné…

Nous sommes en juin, il nous reste 8 embryons congelés et un déménagement imminent à l’autre bout du monde (j’exagère à peine) nous attend. Une fois partis, il nous sera quasi impossible de revenir pour des transferts d’embryons, nous ne pouvons pas faire de ponction ailleurs tant qu’il nous reste des embryons quelque part et il est très compliqué de s’organiser pour leur faire faire le voyage avec nous (par rapport au fait qu’on part vraiment loin).

Après en avoir discuté avec la biologiste, nous tentons ce qui nous semble être la meilleure solution : décongeler tous les embryons, les pousser au stade blastocyste (pour faire une sélection…) et transférer les deux plus beaux, quitte à en sacrifier. Ça m’attriste beaucoup d’en « gaspiller » mais malheureusement cela semble être la seule chose à faire…

Le jour du transfert, ce n’est pas mon médecin habituel qui est là. c’est sa collègue aussi aimable qu’une porte de prison et aussi douce qu’une râpe à fromage…
La biologiste semble se douter qu’il est difficile pour nous d’abandonner des embryons au profit d’autres et tente de nous remonter le moral : elle ne nous dit pas combien d’embryons étaient arrivés au stade blastocyste (et donc on ne sait pas combien on en perd) et semble enthousiaste sur le fait que comme ça ils ont pu choisir les deux plus beaux de tous, et qu’ils sont donc de top qualité. Le docteur aimable a une parole de moquerie à peine déguisée pour la biologiste puis procède au transfert en me faisant mal (j’avais jamais eu mal les autres fois…) et enfin en conclusion elle s’étonne que ça ait été si facile vu comme j’avais l’air stressée (non mais j’étais pas stressée, j’avais juste mal!)

Commence alors la phase la plus longue de tous ces traitements : l’attente avant le résultat…