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La face cachée de l’accouchement

Ce que je croyais et que en fait non (mais parfois oui aussi)

Vu la tête qu’avaient mes pieds en fin de grossesse (œdèmes je vous aime… pas!) j’ai vraiment cru que jamais plus ils ne dégonfleraient et que j’allais garder ces pieds toute ma vie, devoir jeter ou vendre mes nombreux escarpins et m’en racheter avec 2 tailles en plus…
En fait, ils ont dégonflé dans la semaine après l’accouchement youhou !

Je croyais qu’au moment de pousser, j’allais être stressée d’avoir une épisiotomie ou de « m’oublier » sur la table… En fait tout ce qui m’importait c’était qu’elle sorte, suffisamment rapidement pour ne pas que ça devienne pénible pour elle. Je me fichais bien de savoir ce qui se passait autour !

Il y a eu un petit soucis avec l’anesthésie APRES l’accouchement… Ce qui fait que je sentais bien mes jambes et que 10 min après je ne pouvais plus bouger DU TOUT du bout de mes orteils jusque sous la poitrine… A ce moment là j’ai un peu flippé et j’avais l’impression que je ne rebougerais jamais les jambes… Mais en fait si (bon, ça a pris plusieurs heures quand même).

Je n’ai pas eu d’épisio mais j’ai eu une belle déchirure et un œdème. Et des points ont lâché dès le lendemain de l’accouchement ce qui fait que c’était un peu béant… Et douloureux ! Là, j’ai cru que je ne pourrais plus jamais m’asseoir comme avant… Je ne pouvais même pas conduire… Finalement au bout d’une semaine ça allait mieux !

Voilà pour la partie moins glamour de mon accouchement :)

Et toi alors ?

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Et elle est arrivée… (Mon accouchement – Partie 3)

Pour lire le début, c’est par là : Partie 1 et Partie 2

On s’installe…

Il est 7h09. Je repense à tout ce que je dis aux femmes lorsque je les encourage pour qu’elles donnent naissance à leurs petits, je me dis :

« Allez, tu inspires à fond, tu bloques, tu montes le menton sur la poitrine, tu serres les dents, tu gonfles le ventre, tu tires sur tes cuisses, tu écartes les coudes, et tu donnes tout !!! »

Autant je sens quand ma petite paupiette pousse, autant je ne sens pas vraiment ma poussée. J’ai l’impression de pousser dans mon visage, je le dis d’ailleurs mais tout le monde me dis que non, que c’est très bien. Ils m’encouragent tous en chuchotant, c’est assez magique. Mon amoureux voit sa petite tête avancer, d’abord à chaque poussée, puis même en dehors des poussées, elle arrive !
La sage-femme me propose de toucher sa tête, ce que je fais, c’est très émouvant. Elle est là, elle arrive !

Je demande à tenter de pousser sur l’expiration puisqu’elle n’est pas loin, mais ce n’est pas efficace pour le coup. Je pousse donc à nouveau comme avant.

Sur la fin d’une poussée, la sage-femme me dit « stop! ».

Sa tête est sortie…

Elle a son cordon autour du cou, mais il est lâche et la sage-femme parvient à le faire glisser. Je pousse à nouveau pour son épaule et la voilà.

Je tends les bras pour l’attraper, et de son côté, surprise par le vide soudain autour d’elle, elle écarte ses bras elle aussi, un peu comme si elle les tendait vers moi pour m’attraper. Cette image, la première que j’ai de ma fille, restera toujours toujours gravée dans ma mémoire.
Elle est belle, c’est la première chose que je pense. La seconde c’est qu’elle ressemble à son cousin !

J’arrache à moitié ma blouse pour la poser contre ma peau. Bienvenue mon petit cœur.
Nous resterons un long moment comme ça en peau à peau, dans notre bulle tous les trois.

Nous t’avons attendue longtemps, nous avons cru souvent que tu ne viendrais jamais, et te voilà, c’était donc pour toi tout ça…

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Et elle est arrivée… (Mon accouchement – Partie 2)

Nous sommes arrivés à l’hôpital, direction l’accueil des urgences. La dame me dit qu’elle va faire les formalités avec mon mari pendant qu’un brancardier va m’emmener en fauteuil à la maternité. (Mais enfin, je peux attendre mon mari et on pourra y aller à pieds ensemble, non ? Non. C’était pas négociable. Je crois qu’elle ne m’a même pas entendue…)

Me voici donc arrivée en maternité.

Tension. Température. « La sage-femme va arriver ».
La voilà.
Mon homme aussi.

Je demande si je peux virer ma jupe qui me comprime le ventre, tout en l’enlevant.
Elle me met le monitoring pendant que je chouine que c’est surement un faux travail, que j’ai regardé et trouvé de la longueur et que de toutes façons mes contractions ne sont pas assez rapprochées.
Elle trouve au contraire que les contractions sont bien rapprochées et m’examine.

Quasi 3 cm… C’est pas pour rien ! C’est pour cette nuit !

Je pleure un peu. Je suis soulagée, je suis heureuse, je vais rencontrer ma paupiette, elle arrive…

La sage-femme me pose un cathéter de perfusion qu’elle obturera et en profite pour prélever le bilan de péridurale. Je lui dis que j’aimerais faire sans, selon comment ça avançait.

Savoir que ça avançait m’a redonné du courage.

Je pars avec mon amoureux marcher un peu. C’est dur quand même. J’ai l’impression que je vais mourir de douleur à chaque contraction. Il doit faire un aller retour à la maison et me propose d’y aller maintenant, tant que c’est le début. Je n’ai pas très envie qu’il parte, mais bon… Il m’accompagne à la salle pour que je fasse un peu de ballon et s’en va.

Installée sur le ballon, c’est toujours aussi douloureux. Je m’assoupis à chaque fois entre deux, appuyée contre la table d’accouchement et me réveille en pleine douleur.

Quand la sage-femme me réexamine, je ne suis passée qu’à 4 cm en plus de deux heures. C’est trop long pour moi et je demande la péridurale. Mon homme revient là dessus. La sage-femme lui demande s’il veut rester pendant la pose de péri. Bien sûr !
C’est inespéré on ne pensait pas qu’on aurait le droit.

J’essaie de m’asseoir pour prendre la position mais une contraction me transperce littéralement. Je me retrouve à moitié allongée sur la table. Et là je me dis que si je fais ça quand l’anesthésiste est là, il va surement râler voire s’en aller en me disant de me débrouiller…
Alors je prends la position et me concentre très très très fort. J’aimerais que mon mari m’appuie sur les épaules mais je n’arrive pas à lui dire car je ne veux pas lâcher ma concentration. Lui me voit complètement ailleurs, dans ma bulle et n’ose pas me toucher. Nous n’avions pas imaginé qu’il pourrait être là et nous n’avons pas pu préparer ce qu’il pouvait faire pour m’aider du coup…

L’anesthésiste est celui que j’avais eu en consultation, il est très gentil.

Je sursaute à l’anesthésie locale et je sens un peu l’aiguille de péridurale, mais c’est rapidement en place, puis je suis rapidement soulagée. Ça fait du bien…

La sage-femme me réexamine à 5h du matin et me propose de percer la poche des eaux. Je suis d’accord. Je suis à 5cm. Elle m’installe en position assise pour aider ma paupiette à descendre. Elle revient quelques dizaines de minutes après et propose de mettre un peu de syntocinon car les contractions semblent s’espacer. Ça me va. Elle met en place la perfusion.

A 6h du matin je suis à 7cm. Le futur papa fait une blague « elle avance littéralement à deux à l’heure ». La sage-femme m’installe sur le côté pour aider à la dilatation et le cœur de mon bébé décélère. On change de côté. Il ne récupère pas. On se remet sur le dos, c’est toujours pareil. Je commence à me dire qu’on va aller au bloc. Ça me stresse beaucoup… Elle me réexamine, je suis passée à 9cm en quelques minutes et la petite est descendue. Ça a probablement été un peu trop rapide pour elle. Son petit cœur récupère finalement et je m’installe donc sur le côté gauche.

Je sens qu’elle pousse à chaque contraction. Je le dis à la sage-femme quand elle vient refaire le point. Il est 7h du matin, mon col est complètement ouvert et mon bébé est déjà bien engagé dans mon bassin. On fait un essai de poussée, c’est concluant !

On s’installe…

Cette fois, ça y est, nous allons la découvrir…

La suite, une prochaine fois ;)

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Et elle est arrivée… (Mon accouchement – Partie 1)

Ça a commencé vraiment au matin du 21 février.
J’avais déjà des contractions non douloureuses depuis longtemps mais irrégulières.
J’avais déjà des contractions non douloureuses et régulières (toutes les 10 min) depuis deux jours.
Mais ce matin là, c’était différent. C’était toujours régulier et c’était devenu un peu douloureux.

Je m’étais réveillée aux aurores… Mes parents étaient là depuis la veille et s’étaient levés très tôt, décalage horaire oblige… A 5h, j’étais debout.

Mon homme est parti travailler, je suis allée au marché avec mes parents. J’ai conduit, heureusement que ce n’était pas loin car c’était un peu compliqué pendant les contractions.

Le midi, j’ai commencé à souffler et devoir m’arrêter de manger chaque fois qu’il y en avait une. Mais je gardais le sourire.
L’après-midi, mon homme devait partir à une heure de route de chez nous pour le boulot et ne pouvait pas rentrer avant 18h le soir. Alors je suis allée m’allonger pour voir comment ça évoluait et s’il pouvait effectivement partir.
J’ai eu l’impression qu’elles s’espaçaient alors il est allé au boulot sereinement. Et puis je me suis rendu compte qu’elles ne s’espaçaient pas du tout alors j’ai finalisé ma valise pour la maternité.

Je suis allée faire des petites courses avec mes parents et je devais régulièrement m’arrêter pour souffler, accrochée à mon chariot. Mais je retrouvais le sourire dès que la contraction était passée.

Sur la route du retour, mon homme a proposé qu’on mange au restaurant le soir, des collègues à lui faisant resto-bowling. J’ai répondu qu’il verrait bien si j’en étais capable ou pas, qu’éventuellement on pourrait aller au resto mais que le bowling me semblait compromis…
Nous sommes donc allés au restaurant et j’ai soufflé régulièrement tout au long du repas. Je n’étais pas trop mal installée et j’arrivais à gérer les contractions et à avoir le sourire entre deux.

Quand nous sommes rentrés la fatigue m’a rattrapée. J’étais vraiment exténuée et j’avais envie de dormir. Nous nous sommes couchés et ça a été vraiment difficile. Je somnolais entre les contractions et me réveillais en pleine douleur, sans avoir pu anticiper et respirer. J’ai essayé de voir comment était mon col et j’ai eu l’impression de trouver de la longueur. Ça m’a découragée, j’étais persuadée de faire un faux travail et d’avoir mal comme ça pour rien. J’ai essayé de dormir…

Mais à minuit, j’en ai eu une encore plus forte que les autres, j’ai soudain eu très froid, je grelottais. On a coupé la clim’ et mon amoureux a essayé de trouver une solution pour m’aider : il a installé le rocking-chair dans la chambre, m’a fabriqué une bouillotte et m’a préparé une infusion. Je me suis installée avec mon plaid et plusieurs contractions plus tard, n’étant toujours pas soulagée, je lui ai dit « tant pis, on va à l’hôpital, si c’est un faux travail ils pourront me soulager »

« Prends quand même la valise, on ne sait jamais… »

La suite, un peu plus tard ;)

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Elle est là !

Ma petite paupiette d’amour est venue nous rejoindre le dimanche 22 février 2015 à 7h24.
Nous sommes comblés à un point que je ne pouvais même pas imaginer (imagine le plus grande bonheur possible eh bien c’est 1000 fois plus fort!) et pour l’instant tout se passe bien elle est plutôt cool…
Je reviens vite te raconter mon accouchement et te donner des nouvelles !

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