Hier avait lieu mon rendez-vous du 7ème mois.
Ces visites mensuelles font partie des 7 examens médicaux obligatoires pendant la grossesse. Le premier doit être effectué avant la fin du 3ème mois de grossesse (puis ensuite 4ème, 5ème etc…). On peut choisir d’être suivi par une sage-femme (libérale ou à l’hôpital), son médecin traitant ou un gynécologue.

Ces visites commencent par un petit interrogatoire (comment ça va ? Bébé bouge bien ? Y’a-t-il eu des contractions, pertes de liquide, pertes de sang, des choses à signater ?) ainsi qu’un retour sur les éventuelles prescriptions de la consultation précédente généralement suivis d’une pesée, d’une bandelette urinaire, d’une prise de tension et éventuellement de la température. Ensuite on passe à l’examen clinique qui consiste à mesurer l’utérus à l’aide d’un mètre ruban posé sur le ventre du pubis au fond utérin, l’examinateur palpe le ventre pour en apprécier la souplesse (et sentir d’éventuelles contractions donc) et selon le terme peut déduire la position du bébé à la palpation. On écoute ensuite rapidement le cœur du bébé. L’examen peut se terminer par un toucher vaginal qui permet d’évaluer le col et de diagnostiquer une possible modification mais ce n’est pas systématique et c’est souvent en fonction de l’interrogatoire (si tu décris des contractions, il y a un risque que le col soit modifié donc c’est important de le savoir dans ce cas. A l’inverse quand tout va bien, pas besoin de t’embêter avec ça). Enfin on conclue par les prescriptions médicamenteuses et les bilans à faire pour la prochaine consultation si besoin.

Donc en ce qui me concerne, tout va bien plutôt bien, mis à part un peu d’albumine dans les urines (isolé et minime pour l’instant donc rien d’inquiétant) et un col qui commence (déjà) à se modifier. Comme je suis déjà en arrêt de travail, j’ai pour consigne de me reposer au maximum et ne pas en faire trop, pour éviter de contracter, d’avantage.
Sinon ma petite paupiette va bien (vu comme elle avait fait la fête la veille, je n’en doutais pas, à croire qu’elle a été vigneronne dans une vie antérieure, on aurait pu croire qu’elle écrasait du raisin toute la journée avec ses pieds, à l’ancienne…) elle est positionnée tête en bas et dos à droite.
Mon homme a été interrogé sur les motifs de consultation en urgence et il a fait une réponse assez complète, je l’ai bien briefé

Aujourd’hui nous avons le premier cours de préparation à la naissance, j’ai hâte d’y être !

Aujourd’hui j’ai eu la « chance » de faire le test de dépistage du diabète gestationnel.
(Tu peux directement scroller en bas de page pour avoir mon impression)

Le diabète gestationnel, c’est quoi ?

Il s’agit d’un trouble de la régulation du glucose (glycémie) entraînant un excès de sucre dans le sang ou hyperglycémie chronique.
On l’appelle aussi diabète de grossesse, il est diagnostiqué à l’occasion de la grossesse. Il peut soit être préexistant à celle ci (diabète de type II qui persistera après la naissance) soit être apparu au cours du deuxième trimestre (et dans ce cas il disparaîtra après la naissance).
Il concerne 2 à 6% des femmes en France.

Et alors, ça fait quoi ?

Le glucose en excès de la maman est transmis au bébé, la principale conséquence néonatale est la macrosomie (bébés de plus de 4kgs à la naissance) qui peut entraîner un accouchement plus difficile et/ou compliqué.
Pour le bébé, cela peut entraîner d’autres complications comme la détresse respiratoire, une hypoglycémie néonatale et un risque de développer un diabète de type II.
Pour la mère, il y a un risque accru de prééclampsie et de césarienne.

Et comment ça se dépiste ?

Le CNGOF recommande le dépistage en présence d’un de ces facteurs de risque :

• Femme âgée de plus de 35 ans
• IMC > 25
• Antécédent de diabète chez les parents
• Antécédent personnel de diabète gestationnel ou d’enfant macrosome

Il est recommandé de procéder à une glycémie à jeun au 1er trimestre afin de dépister un diabète de type II passé inaperçu jusqu’alors (voire même avant la conception quand il y a des facteurs de risque).

Ensuite, le dépistage se fait entre 24 et 28 SA -semaines d’aménorrhée- (soit 22 et 26 SG  -semaines de grossesse-).
Il y a deux méthodes :

• Méthode en deux temps ou Test O’Sullivan : dépistage par dosage
  de la glycémie une heure après ingestion de 50 g de glucose, puis
  diagnostic par une HGPO avec 100 g de glucose
• Méthode en un temps ou Test OMS : HGPO avec 75 g de glucose

Je n’avais aucun facteur de risque mais j’ai eu droit au dépistage quand même car apparemment la prévalence de la maladie est plus importante dans la région dans laquelle je vis.

Personnellement, j’ai eu la méthode en un temps. J’avais donc rendez-vous à jeun au laboratoire pour un premier dosage de ma glycémie avant absorption de 75g de glucose suivi de deux autres prises de sang (toujours pour doser la glycémie) une heure puis deux heures après la fameuse « potion magique au sucre ».

Je n’ai pas eu à acheter mon glucose en pharmacie, c’était fourni par le labo. Il s’agissait donc d’un liquide très sucré contenu dans une petite bouteille. J’ai pu choisir l’arôme (c’était orange ou citron, j’ai pris citron) et c’était moins mauvais que ce que j’avais pu imaginer !
C’était effectivement très sucré, un peu comme si on avait mis trop de sirop dans un verre d’eau mais l’arôme citron était léger et pas chimique comme je pouvais le redouter.

Miam miam, orange ou citron ?

Je n’ai donc pas vomi (et heureusement sinon il faut tout recommencer !).

Le plus « difficile » aura été d’attendre dans la salle d’attente bondée de monde, sur un banc en bois carrément inconfortable ! J’avais pris un livre, ça m’a aidée à patienter…

Maintenant, plus qu’à attendre les résultats…